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Élection du pape Paul IV pro-français (1555) et Contre-attaque de Philippe II (1556): V-46

par Koji Nihei Daijyo

 
 
V-46 (le 46e quatrain de la Centurie V des Prophéties de Nostradamus) :

Par chapeaux rouges querelles & nouveaux scismes,
Quant on aura esleu le Sabinois:
On produira contre luy grans sophismes,
Et sera Rome lesee par Albanois.



Clefs de lecture (1): Chapeaux rouges: Les signes des cardinaux en conclave; Quant on aura esleu le Sabinois: Quand le conclave du 23 mai 1555 aura élu Pietoro Caraffa pape (Histoire 7°). Mais, pourquoi Paul IV s'appelle-t-il le Sabinois, si ce n'est autre que lui ? Pietoro Caraffa, devenu pape Paul IV, né au voisinage de Benevento en 1476, n'est pas des Sabinois qui habitaient en l'antiquité la région nord-est de Rome, mais ainsi que le Sabinois était voisin de Rome, aussi il en l'est, parce que le royaume de Naples où il était né est contigu au domaine papal. De plus, les Sabinais, avant qu'ils se fussent unis avec les Romains, leur étaient hostiles, de même que les Napolitains sous le règne des Espagnols étaient hostiles à Rome avant que les états pontificaux et napolitains s'absorbèrent tous deux dans le royaume d'Italie. Donc c'est par ressemblance ou par analogie qu'il s'appelle le Sabinois: un des voisins hostiles de Rome.

En fait, d'entre les quarante-quatre papes (Jules III inclu) durant la période de 1555 à 2000, il y a seulement trois qui proviennent des régions du royaume de Naples; Paul IV de Benevento (1555-1559), Innocent XII de Spinazzola (1691-1700) et Benoît XIII de Gravina di Puglia (1724-1730), dont seul le premier s'adapte aux vers: On produira contre luy grans sophismes, Et sera Rome lesee par Albanois, comme il suit. Les expressions par analogie de diverses sortes sont les plus abondantes et les plus favorites chez Nostradamus comme d'habitude en littérature.

Clefs de lecture (2): Mais, tout d'abord, quels étaient les querelles et schismes précédant ceux de l'année 1555 qui sont qualifiés de nouveaux? La même dynamique triangulaire de politique internationale entre Rome, la France et l'Espagne (l'Empire) s'opéra en 1549-1550, quand on élut le pape Jules III, le cas de son successeur Marcel II en 1555 n'étant pas pris en considération à cause de son élection prudente et peu politique (Histoire 6°). Voici les Histoires 1°-5° qui s'y rapportent. Et pour se venger de cette défaite (la fuite d'Innsbruck, mai 1552), Charles-Quint entreprit même l'hiver suivant le siège de Metz (octobre 1552 - janvier 1553), qui finit par la débâcle inouïe dans sa carrière souveraine. Mais l'été suivant au nord de la France, les Impériaux prirent et mirent en cendres Thérouanne et Hesdin (juin - juillet 1553), ce qui se balança l'année suivante par les Français saccageant le Hainaut, le Cambraisis et l'Artois (mai - août 1554) comme le quatrain VI-47 l'énonce (cf. Vérifications Historiques des quatrains prophétiques de Michel Nostradamus aux seizième-vingtième siècles; La Première Partie: Au Seizième Siècle: http://gold.zero.jp/nihkj42, Aux Portes des Prophéties (1) § 3).

(L'absence du quatrain traitant du fameux siège historique de Metz fin 1552 dans les Centuries de Nostradamus, avec la présence du quatrain VI-47, atteste, semble-t-il, sa rédaction des quatrains prophétiques vers les années 1552-1553). Et l'on continue l'affaire... Nouveaux schismes ne sont pas principalement d'ordre religieux, mais surtout de caractère politique international: l'antagonisme entre l'Espagne et la France alliée au pape, accompagné de la perfidie bilatérale (Histoires 7° - 13°).

On produira contre luy grands sophismes, Et sera Rome lésée par Albanois: C'est-à-dire que pour attaquer le pape, Philippe II et son général le duc d'Albe s'arment d'abord de l'idéologie sophistiquée théologique et jurisprudentielle qui les exempterait de la lèse-majesté auprès du souverain Pontife (Histoires 14° - 14°c). Et en fait, Rome est menacée d'un siège ou un sac, ses places fortes prises par les troupes du duc d'Albe (Histoire 12°); Albanois: Ce n'est pas le peuple en général de l'Albanie qui n'ont pas tenté de surprendre Rome ni l'Italie pendant la période de 1555 à 2000, mais les chevau-légers venus de l'Albanie pour servir l'Espagne. Les Albanais se trouvent premièrement dans l'armée de Venise et secondairement dans celle de France et enfin dans celle de l'Espagne. En fait, dans les troupes françaises sous le règne de Louis XII, les estradiots venaient d'Orient et étaient signalés sous le nom d' Albanais (Histoire 15°). Et même en été 1555 en Piémont, il y avait cent chevaux Albanois dans la garnison française de Santia entre Yvrée et Verceil sous le commandement du maréchal de Brissac (Histoire 16°). Or, les Albanois du quatrain ne sont pas de l'armée française, mais de celle de l'Espagne, parce que l'appellation d'Albanois signifie aussi «les sous-ordres du duc d' Albe», comme E. Leoni l'indique: «The troops of the Spanish Duke of Alba would seem a good possibility here.» (1982, p.647) et que Rome était menacée par les troupes du duc d'Albe (Histoire 12°), qui contenaient quelques Albanois selon le rapport daté du 30 mai 1557 au roi Henri II du duc de Guise de son camp entre Fermo et Ascoli dans la Marche, dont l'armée n'en comprenaient aucun (Histoire 17°).

Le vocable Albanois se retrouve avec le même mot Rome dans le quatrain IV-98: « Les Albanois passeront dedans Rome». Et le mot Albe se trouve aussi avec le mot Rome dans le quatrain VI-68: « Ennemy d'Albe soit par main furieuse, Lors vexer Rome & principaux seduire». Et tous les exemples du terme Albe dans les Centuries (VI-68, VII-29 et IX-22 bis) semblent indiquer le m ê me personnage. Donc, il faut reconnaître deux sortes d'Albanois, dont l'une est dérivée d' Albanie et l'autre d' Albe. Les premiers sont originellement les chevau-légers provenant de l'Albanie à la solde de l'étranger, les derniers sont pour les troupes et les sous-ordres sous le commandement du duc d'Albe. Cette sorte de néologismes et homonymes sont les plus banaux d'entre les sources des moyens d'expression de Nostradamus pour voiler et colorer ses vers.

On peut comparer les Albanais aux 15 e - 16 e siècles en Italie, France et Espagne avec le «Macédonien royal» au 18 e siècle en Italie: «In the last century [18 e siècle] the young men of Khimara [l'Albanie du midi] sold themselves to the king of Naples in sufficient numbers to form a regiment, the "royal Macedonian."» ( HH, XXIV, p.214) Voire, tous les deux autres exemples d' Albanois dans les Centuries (V-91 et VIII-94) sont pour les Anglais, Albania, 'la terre de blancheur' en anglais au sens désuet représentant l' Écosse et Albion, 'la terre blanche' en anglais symbolisant la Grande-Bretagne ou l' Angleterre à cause des côtes blanches de craie au bord de la Manche (cf. Koine, 1980, s.v.).

Histoire 1°: Le pape Paul III décédé (novembre 1549) et le pape Jules III élu (février 1550). «Charles-Quint, tout en promettant d'indemniser les Farnèses et particulièrement Octave, qui était son gendre, soutenait que Plaisance et Parme faisaient partie du Milanais et non du territoire de l'Église. Il gardait donc Plaisance, et il convoitait Parme. Paul III, craignant qu'il ne s'en emparât, la déclara réunie aux terres du saint-siège, et donna en échange à Octave le duché de Castro. Octave refusa l'échange, annonça que si Parme ne lui était pas rendue, il l'enlèverait, fût-ce avec les troupes de l'Empereur, et s'échappa de Rome pour y courir. Le vieux Pape venait d'apprendre cette nouvelle, lorsqu'il mourut, le 10 novembre 1549. On fit courir le bruit que la colère qu'il ressentit contre ses petits-fils avait haté sa fin. Le sacré collège consacra beaucoup de temps au choix de son successeur. Les cardinaux français ou du parti français, et ceux du parti impérial, formaient deux camps à peu près égaux. L'élection dura soixante-douze jours, au bout desquels le cardinal Alexandre Farnèse, qui dirigeait une sorte de tiers parti, entraîna le conclave en faveur d'un Italien, le cardinal del Monte, un des légats présidents du concile de Trente qui devait son élévation à Paul III, et n'ayant de liens ni avec la France ni avec l'Empire, n'était récusé par personne (février 1550).» (Dareste, IV, p.79)

Histoire 2°: Henri II défend Octave Farnèse contre le pape et l'empereur (février 1550 - mai 1551). «Le nouveau Pape, Jules III, passait pour être trop occupé des intérêts religieux que des affaires politiques. Il commença par rendre Parme aux Farnèse; il donna même à Octave la dignité de gonfalonier de l'Église. Il négocia ensuite avec Henri II et Charles-Quint, pour les rapprocher et pour conclure avec eux des arrangements qui permissent de rouvrir le concile. L'Empereur continua d'exiger que la réouverture eût lieu à Trente. Jules III insista auprès de Henri II pour qu'il n'y mit point d'opposition, et il pria bien qu'il lui laissât faire son office de pape. Le concile fut convoqué de nouveau à Trente pour le 1er mai 1551. Cette attitude pacifique de la cour de Rome ajourna la guerre que Henri II avait projetée. Cependant il ne cessa pas de ménager ses forces et ses alliances pour le moment où la rupture éclaterait; car on continuait de la croire inévitable, et l'on était persuadé qu'il n'y aurait jamais de paix solide avec l'Empereur tant que des troupes françaises occuperaient le Piémont. Henri II ne négligea aucune occasion de renouveler ses alliances. Dès 1549, il avait fait un nouveau traité avec les cantons suisses (le 7 juin). Il aurait voulu que la guerre commençât par ses alliés, surtout par les Turcs. Enfin, au printemps de 1551, une circonstance fortuite amena la rupture. Octave Farnèse prit tout à coup les armes contre le Pape et l'Empereur, et se jeta dans les bras de la France. Charles-Quint s'était décidé à offrir Sienne aux Farnèse en échange de Parme. Jules III ne vit d'autre moyen de sauver Parme que de la déclarer réunie au saint-siège; comme avait déjà fait son prédecesseur, et d'indemniser les Farnèse avec un duché, celui de Camerino. Ils n'acceptèrent pas l'indemnité, qu'ils jugèrent dérisoire; ils firent intervenir la France en leur faveur, et le roi déclara qu'il ne souffrirait pas que Parme fût jamais occupé par l'Empereur. Ce fut, suivant Tavannes, le pont que trouva Henri II pour passer en Italie. Henri II prit Octave Farnèse sous sa protection particulière, par un traité qui fut signé le 11 mai 1551, et promit de le défendre contre le Pape et l'Empereur. » (Dareste, IV, p.80-82)

Histoire 3°: Le danger d'un schisme (septembre 1551). «Dès que Henri II fut en guerre avec le Pape et avec l'Empereur, il protesta contre la tenue du concile à Trente, ville ennemie. Il envoya signifier cette protestation au concile même par l'abbé de Bellozane, Jacques Amyot, le célèbre traducteur de Plutarque (1er septembre). Il ordonna aux prélats français absents du royaume d'y rentrer, et défendit à ceux qui y étaient encore d'en sortir. Il suspendit tout envoi d'argent à Rome, comme c'était l'usage dans les guerres avec le saint-siège , et il s'attribua la disposition exclusive des bénéfices jusqu'au rétablissement des relations avec la cour pontificale. Le Pape se plaignit de tous ces actes et fit des représentations tant sur le danger d'un schisme que sur celui d'encourager les prédications luthériennes. Il maintint le concile de Trente, et parut craindre que Henri II n'en convoquât un qui fût particulier à la France. Henri se hâta de protester contre cette crainte. Il se vantait, comme avait fait son père, de règner sur un pays pur de toute hérésie. La France n'avait, suivant lui, aucun besoin d'un concile général, et encore moins d'un concile particulier. Afin d'ailleurs qu'on ne pût donner à sa rupture avec Jules III et avec l'assemblée de Trente aucune interprétation douteuse, il ordonna de nouvelles poursuites contre les réformés, dans toutes les provinces du royaume. » (Dareste, IV, p.83-84)

Histoire 4°: Henri II allié avec les princes allemands protestants (octobre 1551- février 1552). «Henri II comptait trouver son pricipal point d'appui en Allmagne, où il connaissait à fond les défiances des princes à l'égard de Charles-Quint, et il ne se trompait pas. Maurice de Saxe était alors le plus puissant de tous ces princes. Il commença par signer à Friedwald dans la Saxe, au mois d'octobre 1551, un traité secret avec l'évêque de Bayonne, envoyé de Henri II. Il reconnut au roi, en son nom et au nom des princes allemands, le titre de vicaire de l'Empire dans quatre villes impériales de langue française, Cambrai, Metz, Toul et Verdun. Moyennant cette concession, il stipula un subside de deux cent quarante mille écus d'or pour la fin de l'année et de soixante mille écus par mois pour l'année suivante. Le traité fut ratifié à Chambord au mois de janvier 1552, et , chose remarquable, il demeura secret, malgré la police active de Charles-Quint. Maurice traita ensuite avec la ville de Magdebourg, qu'il pouvait réduire à la dernière extrémité. Il lui offrit des conditions tolérables, s'en fit nommer burgrave, c'est-à-dire s'en assura le gouvernement; et trouva moyen de conserver des troupes sous les armes. L'Empereur fut abusé par les faux rapports d'un espion de Granvelle, qui était précisément un des secrétaires du duc de Saxe. Il se croyait si fort qu'il refusa, aux sollicitations des électeurs et de Maurice lui-même, la mise en liberté des princes qu'il avait fait prisonniers en 1547. Il se retira au mois de novembre à Inspruck pour y passer l'hiver, et se trouver en même temps à portée de surveiller le concile, l'Italie, l'Allemagne et la Hongrie. Au mois d'octobre, pendant que Henri II traitait avec Maurice, à Friedwald, un légat, le cardinal Varallo, vint en France rétablir les relations interrompues pour les affaires ecclésiastiques. Le Pape ne cherchait qu'à sortir d'une guerre engagée à son grand regret, et commençait à négocier avec la France. - Ainsi Henri II s'était assuré des alliés et croyait avoir isolé l'Empereur. Au mois de février 1552, il tint un lit de justice au parlement de Paris, et y annonça qu'il allait faire la guerre à l'Empire.» (Dareste, IV, p.86-87)

Histoire 5°: Mise en marche des Français et des Allemands protestants et fuite de Charles-Quint (mars-août 1552). «Le 18 mars, avant que les Français se fussent mis en marche, Maurice de Saxe, qui était à la tête de vingt mille hommes, lança de son côté un manifeste pour la liberté de religion et le maintien des constitutions de l'Empire, puis marcha sur Inspruck, où était Charles-Quint. Partout sur son passage les villes impériales lui ouvrirent leurs portes. Augsbourg le reçut le 1er avril comme en triomphe. Pendant ce temps, Henri II entrait en Lorraine par Joinville, la principale résidence des ducs de Guise. Il enlevait Pont-à-Mousson et mettait le 10 avril le siège sous les murs de Metz. Le roi y fut admis par la connivence de l'évêque, qui était de la maison de Lénoncourt, en Lorraine. Il se présentait d'ailleurs en qualité de vicaire de l'Empire; on disait de lui qu'il "allait pour la liberté d'Allemagne". Le 3 mai, les Français arrivèrent à Saverne. Mais ils ne trouvèrent pas dans les pays allemands le même accueil qu'en Lorraine; ils furent obligés d'enlever les vivres et les fourrages, comme sur un territoire ennemi. Strasbourg était en état de soutenir un long siège. Henri II craignit de l'entreprendre, ce qu'il ne pouvait d'ailleurs faire sans mécontenter les autres villes et même les cantons suisses, avec qui elles avaient des traités. Il se borna donc à obtenir des magistrats de Strasbourg qu'ils lui vendissent des vivres. En présence des dispositions peu favorables des Allemands, Henri II donna au bout de dix jours, le 13 mai, l'ordre de rentrer dans la Lorraine. Maurice avait accordé à Ferdinand une trêve qui devait commencer le 26 mai. Quelques jours avant le délai qu'il s'était fixer pour poser les armes, Maurice tenta un coup hardi, qui le mit en mesure de dicter la loi à l'Empereur et à son frère. Il se jeta dans le Tyrol à l'improviste, et courut à Inspruck, où il pénétra le 23, cinq heures après le départ de Charles-Quint. Cette suprise, cette fuite étaient si imprévues, qu'elles causèrent un étonnement général. Maurice n'avait pas réussi à enlever l'Empereur. Peut-être ne l'avait-il pas voulu. Mais il s'était mis en mesure de dicter ses conditions, et il le fit comprendre aux conférences qui s'ouvrirent à Passau, le jour fixé pour l'armistice, le 26 mai. Il y demanda la liberté de religion, et la reconnaissance des anciennes constitutions de l'Empire. Ferdinand, fidèle à son rôle de médiateur, se montra prêt à les accorder. Charles-Quint fut moins traitable, comme s'il jugeait sa dignité aussi bien que sa conscience intéressée au rejet de toutes concessions. Mais Maurice menaça; l'Empereur, qui n'avait pas de troupes, dut céder, et Ferdinand signa le traité de Passau, qu'on appela le traité de la Paix publique (2 août 1552). Ainsi Maurice et les princes allemands arrivèrent promptement et par une démonstration hardie plutôt que par une guerre civile, au but qu'ils poursuivaient, le maitien de leur indépendance politique, à laquelles ils voulaient ajouter l'indépendance dans les matières religieuses. Tout le plan de Charles-Quint pour l'Empire était renversé. A ce prix, le calme se rétablit en Allemagne, et Maurice soutin Ferdinand contre les Turcs.» (Dareste, IV, p.88-91)

Histoire 6°: Marcel II élu (le 9 avril 1555) et décédé (le 1 er mai 1555). « Le pape Jules III avait terminé, le 24 mars 1555, sa méprisable carrière: le scandale d'un tel choix ne devait plus se renouveler; l'influence de l'inquisition, des jésuites, des zélés et des réformateurs catholiques avait grandi à la cour de Rome et le cynique Jules III eut pour successeur un homme de m œ urs très-sévères, Marcel II: Marcel II ne fit que para ître sur la chaire de Saint Pierre et fut emporté, au bout de trois semaines, par une attaque d'apoplexie. » (Martin, VIII, p.439)

Histoire 7°: Élection du pape Paul IV anti-impérial (le 23 mai 1555). «Jules III mourut au mois de mars 1555. Marcel II n'occupa le trône de saint Pierre que vingt-deux jours, et eut lui-même pour successeur le doyen des cardinaux, de la maison des Caraffa de Naples. Cette dernière élection fut un événement. Paul IV avait soixante-dix-neuf ans; il était connu de toute l'Italie pour sa rigidité de ses mœurs, la fermité de son caractère, l'étendue de son savoir dans la théologie et les langues. Fondateur de l'ordre alors célèbre et puissant des Théatins, il s'était montré un des promoteurs les plus zélés de la réforme ecclésiastique, et préoccupé avant tout des intérêts religieux. C'était cependant un esprit entier, impérieux, passionné. Charles-Quint avait longtemps refusé de le recevoir comme archevêque de Naples. Tout en conservant les austères habitudes d'un religieux, il voulut dès son couronnement être traité en prince. Il commença par déclarer qu'il obligerait les évêques à résider dans leurs diocèses, et qu'il rendrait Rome et la Péninsule libres du joug étranger, comme il les avait vues autrefois, au temps où l'Italie était un instrument harmonieux et à quatre cordes (Rome, Naples, Venise et Milan). Ce fut là le rêve de ses nuits, qu'il passait sans sommeil, dans un état constamment fébrile, car il était tout nerf, suivant l'expression de Navagero. Parmi les étrangers, il détestait surtout les Espagnols, et il ne manquait pas de griefs personnels contre Charles-Quint. Charles-Quint connaissait les sentiments et les intentions du nouveau pontife, qui se traduisirent immédiatement en actes de persécution contre les familles soupçonnées de favoriser l'Espagne. Il fit des plaintes de ce qu'il appelait les fureurs du Saint-Père (las furias de Su Santidad). Il n'en résolut pas moins de mettre à exécution son grand et ancien projet d'abdication.» (Dareste, IV, p.105-106)

Histoire 8°: Le traité secret franco-papal (le 15 décembre 1555). «Le cardinal de Lorraine signa le 15 décembre 1555, avec Paul IV, pendant qu'on négociait la trêve de Vaucelles, un traité secret pour la conquête future du royaume de Naples. La France et les États romains devaient entreprendre cette conquête avec une armée commune et à frais communs, puis se la partager. On sollicita Venise d'entrer dans la ligue, mais la prudente république refusa de sortir de sa neutralité et de sa circonspection ordinaires. Paul IV fut surpris par la signature de la trêve de Vaucelles, mais ne renonça pas à son projet et se laissa aisément persuader que les hostilités recommenceraient bientôt. Cependant le cardinal de Lorraine revint en France pour obtenir la ratification du traité qu'il avait signé. Montmorency et les plus sages conseillers du roi étaient d'avis de travailler à convertir la trêve de Vaucelles en une paix durable.» (Dareste, IV, p.109-110)

Histoire 9°: La trêve de Vaucelles entre la France et l'Empire (le 5 février 1556) «Charles-Quint aurait désiré n'abdiquer qu'après la paix; mais il n'en attendit pas la conclusion. Il se contenta de savoir que le projet de trêve était renouvelé, toujours sous la médiation anglaise. En effet, Simon Renard et le comte de Lalain, envoyés au mois de décembre 1555 à Vaucelles, près de Cambrai, reprirent avec un envoyé français, Bellefontaine, les négociations entamées l'hiver précédent. On était alors des deux côtés très-résolu à suspendre, sinon à terminer une guerre qui durait depuis cinq ans. Les provinces françaises ou belges voisines de la frontière étaient ruinées. La lassitude était générale, et les ressources également épuisées. Le connétable de Montmorency fit d'autant plus d'efforts pour mener les négociations à bonne fin, qu'il voulait obtenir la rançon de son fils pris à Thérouanne par les Impériaux. Le statu quo fut maintenu, on se contenta de régler quelques difficultés secondaires; enfin on signa le 5 février 1556 une trêve de cinq ans, et l'amiral Coligny alla, suivi d'une nombreuse ambassade française, en demander la ratification à Charles-Quint, qui n'avait pas encore quitté Bruxelles.» (Dareste, IV, p.108)

Histoire 10°: Paul IV plus poussé par ses neveux contre l'Espagne (1556). «Le népotisme était dans les États romains une tradition établie aussi fortement que dans aucune autre partie de l'Europe, et appuyé sur une prétendue nécessité politique. Mais il avait, même politiquement, un côté très-fâcheux. Ces prétendus princes du sang, dont le titre et les pouvoirs ne duraient jamais que la vie d'un vieillard, étaient pressés de mettre à profit leur grandeur passagère, et leur ambition devenait toujours pour le saint-siège une source d'embarras, quand elle n'était pas une cause de périls. Les Caraffa, neveux de Paul IV, songèrent à imiter les Farnèse; ils flattèrent dans ce but la haine de Paul IV contre l'Espagne, et le poussèrent dans l'alliance française, espérant qu'après la conquête du royaume de Naples on en détacherait quelque partie qui leur serait donnée à titre de souveraineté.» (Dareste, IV, p.110)

Histoire 11°: Ligue défensive de la France avec le pape (le 31 juillet 1556). «Malgré la force des raisons alléguées par les amis de la paix, ce fut le parti de la guerre qui l'emporta. La jeune noblesse, les Guise, Diane de Poitiers, Catherine de Médicis, la désiraient. Le cardinal Scipion Caraffa, envoyé à Paris par la cour de Rome, apporta au roi l'épée bénite que cette cour avait l'usage d'envoyer aux défenseurs de la foi. Il soutint la politique de son oncle avec une vivacité d'ailleurs très-intéressée, et peut-être engagea Paul IV plus que ce dernier n'aurait voulu. Il finit par gagner Henri II, dont l'ambition n'était pas encore satisfaite. C'était le point essentiel; car, suivant la remarque de l'envoyé vénitien Barbaro, le roi de France n'était obligé pour faire la guerre de prendre l'avis de personne; il n'avait qu'à parler, et il était obéi. Paul IV reprochait aux Espagnols des complots ou des menées en Italie; et les menaçait de leur enlever par un jugement le royaume de Naples, dont il était suzerain. Les Espagnols répondirent à ces plaintes et à ces menaces en rassemblant des troupes sur la frontière de Naples, du côté des États romains. L'imminence des hostilités sur ce point décida Henri II à conclure le 31 juillet 1556 une ligue défensive avec le Pape, ce qui équivalait à ratifier le traité signé au mois de décembre précédent par le cardinal de Lorraine. Quant au serment fait par Henri II d'observer la trêve de Vaucelles, Paul IV l'en déclara délié.» (Dareste, IV, p.110-111)

Histoire 12°: Une attaque mesurée du duc d'Albe contre la provocation du pape (septembre 1556). «Paul IV se hâta de prendre des mesures rigoureuses contre l'Espagne. Il ordonna d'instruire le procès de forfaiture du royaume de Naples par Philippe II. Il savait d'ailleurs que ce dernier prince désirait la paix et craignait particulièrement une guerre avec le chef de l'Église. Le duc d'Albe était alors gouverneur de Naples. Il publia le 21 août, au nom de son maître, un manifeste où il conjurait le Pape de changer de conduite, s'il ne voulait assumer la responsabilité d'une guerre devenue inévitable. Après avoir offert diverses propositions et demandé la médiation de Venise, il entra avec ses troupes sur le territoire pontifical, mit Anagni à feu et à sang, et s'avança jusqu'à Tivoli. Le séjour du duc d'Albe à Tivoli, suivi de la prise d'Ostie, qui tomba presque aussitôt en son pouvoir, jeta dans Rome une terreur panique..» (Dareste, IV, p.111-112)

Histoire 13°: Henri II en marche (octobre 1556). «Paul IV tint bon, mit sur pied des trpoupes qu'il passa en vue, et qui comprenaient , comme toutes les armées du temps, des Allemands, voire des luthériens auxiliaires. Il réclama surtout l'exécution des promesses de la France; car il n'avait alors de Français auprès de lui que Montluc et Strozzi. Henri II n'était pas prêt à entrer sitôt en campagne. Cependant il déclara qu'il soutiendrait le Pape, que c'était son devoir comme prince catholique, et que son honneur y était engagé, en vertu de la ligue signée récemment. Enfin au mois d'octobre on jeta le masque. Les troupes furent mises sur pied. Plusieurs princes allemands qui avaient vu la trêve de Vaucelles avec appréhension, parce qu'ils craignaient qu'elle ne fortifiât Ferdinand d'une manière indirecte, vinrent prendre du service en France.» (Dareste, IV, p.112-113)

Histoire 14°: Préparatifs idéologiques de Philippe II pour la guerre avec le pape (1556) qui vérifie les vers: On produira contre luy grands sophismes. «Il [duc d'Albe] avait soin de faire suspendre dans les églises sur son passage l'écusson du sacré collège, afin de séparer sa cause de celle des ennemis de la religion. C'était une des préoccupations du gouvernement espagnol. Philippe II s'était fait donner par une consulte de théologiens et de légistes une déclaration favorable sur la légitimité de cette guerre et des moyens qu'il devait employer pour réduire Paul IV.» (Dareste, IV, p.112)

Histoire 14°b: «Alva caused a scutcheon displaying the arms of the Sacred College to be hung up in the principal church of each town, with a placard announcing that he held it only for the college, until the election of a new pontiff. By this act he proclaimed to the Christian world that the object of the war, as far as Spain was concerned, was not conquest, but defence. Some historians find it a deeper policy, --- that of exciting feelings of distrust between the pope and the cardinals..» (Prescott, I, p.153-154)

Histoire 14°c: «Before commencing hostilities against the Church, the Spanish monarch determined to ease his conscience by obtaining, if possible, a warrant for his proceedings from the Church itself. He assembled a body composed of theologians from Salamanca, Alcalá, Valladolid, and some other places, and of jurists from his several councils, to resolve certain queries whether, in case of a defensive war with the pope, it would not be lawful to sequestrate the revenues of those persons, natives or foreigners, who had benefices in Spain, but who refused obedience to the orders of its sovereign; whether he might not lay an embargo on all revenues of the church, and prohibit any remittance of moneys to Rome; whether a council might not be convoked to determine the validity of Paul's election, which in some particulars was supposed to have been irregular; whether inquiry might not be made into the gross abuses of ecclesiastical patronage by the Roman see, and effectual measures taken to redress them. The suggestion of an ecclesiastical council was a menace that grated unpleasantly on the pontifical ear, and was used by European princes as a sort of counterblast to the threat of excommunication. The particular objects for which this council was to be summoned were not of a kind to soothe the irritable nerves of his holiness. The conclave of theologians and jurists made as favorable responses as the king had anticipated to his several interrogatories; and Philip, under so respectable a sanction, sent orders to his viceroy to take effectual measures for the protection of Naples.» (Prescott, I, p.150-151)

Histoire 15°: Albanais dans l'armée française sous le règne de Louis XII. «La France pouvait mettre en ligne des troupes nombreuses. L'élément principal en était la cavalerie, qui comprenait la gendarmerie ou grosse cavalerie, et quelques troupes de cavalerie légère, sous les noms de genétaires (du mot genet, qui désigne un cheval de petite taille), estradiots, albanais. La gendarmerie se divisait en compagnies, qu'on appelait compagnies d'ordonnance, comprenant un certain nombre de lances. Les estradiots, qui ont formé le premier noyau de la cavalerie légère, venaient d'Orient. On rencontre de ces estradiots dans les troupes françaises, sous le règne de Louis XII; Commynes en parle; le chroniqueur Jean d'Auton les signale sous le nom d' Albanais. Ils n'étaient tout d'abord que cent, commandés par un capitaine de leur pays, nommé Mercure, mais ils jouèrent un grand rôle pendant les premières guerres, notamment au siège de Gênes. Avant eux, il y avait dans les armées quelques hommes (deux ou trois cents) de cavalerie légère, chargés surtout des reconnaissances.» (Lemonnier, V 1 , p.26-27).

Histoire 16°: Cent chevaux Albanois dans la garnison française de Santia en Piémont (1555). «De là [Frassinet] il [le Duc d'Albe] alla mettre le siège devant Santia entre Yvrée & Verceil, pour assurer cette dernière Place, qui était toujours en danger tandis que les François seroient maitres de Santia. Bonnivet commandoit dans celle-ci, & avoit avec lui Birague & Vimercat à la tête d'une garnison de deux mille fantassins François, de deux Enseignes d'Allemends de Roquendolf, & de cent chevaux Albanois sous le Capitaine Théodore Bedam. Le Duc d'Albe la battit furieusement pendant vingt jours; & y fit brèche: mais jugeant par les vigoureuses sorties qui se firent pendant ce temps-là, de la résolution des gens à qui il avoit affaire, il n'osa hazarder l'assaut: & cependant Claude de Lorraine Duc d'Aumale arriva de France avec dix mille hommes, suivi de quantité de Princes & de Seigneurs, la plupart en qualité de volontaires. Ces Troupes s'étant jointes à celles du Maréchal de Brissac, on ne délibéra pas pour marcher au Duc d'Albe, qui n'osa attendre une si belle Armée & leva le siège, après y avoir perdu quinze cens hommes avec le Général de l'artillerie: & il le leva avec tant de précipitation, qu'il y laissa une grande partie de ses baggages & de ses tentes. Il prit la route de Casal...» (Daniel, XI, p.164-165)

Histoire 17°: Les Albanois dans l'armée du duc d'Albe en Abruzzo (1557). «Vostre Majesté entendra ce quy ce pourra espérer du pape sur... Il [Le sieur de la Chapelle] a aussi veu le camp et grande partie des forces du duc d'Albe, lequel a III mille chevaux et moi XVIII c ou près de deux mille au plus, comtant ma cornette; et sy ne se vantra pas ledict duc avoir ozé reconnoistre seullement mon camp comme j'ay faict le syen, si ce n'est avec X ou XII Albanois qui se sont quelquefois monstré à ung mille loin de nous san y faire peu de séjour.» (Bouillé, I, p.379)
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Vérification historique en bref

Par les cardinaux en conclave pour élire le nouveau pape succédant à Marcel II décédé le 1 er mai 1555, les querelles à peu près schismatiques se produisent de nouveau sous les influences politiques ambivalentes des puissances hégémoniques rivales, la France et l'Espagne (l'Empire), en se reproduisant celles des années 1549-1550, lors de l'élection de Jules III et en aboutissant à élire Pietoro Caraffa pape (Histoire 7°). Pietoro Caraffa, devenu pape Paul IV, s'appelle par analogie le Sabinois: un des voisins hostiles de Rome. É tant né au voisinage de Benevento en 1476, il n'est pas des Sabinois qui habitaient en l'antiquité la région nord-est de Rome, mais ainsi que le Sabinois était voisin de Rome, aussi il en l'est, parce que le royaume de Naples où il était né est contigu au domaine papal. De plus, les Sabinais, avant qu'ils se fussent unis avec les Romains, leur étaient hostiles, de même que les Napolitains sous le règne des Espagnols étaient hostiles à Rome avant que les états pontificaux et napolitains s'absorbèrent tous les deux dans le royaume d'Italie.

D'ailleurs, d'entre les quarante-quatre papes (Jules III inclu) durant la période de 1555 à 2000, il y a seulement trois qui proviennent des régions du royaume de Naples; Paul IV de Benevento (1555-1559), Innocent XII de Spinazzola (1691-1700) et Benoît XIII de Gravina di Puglia (1724-1730), dont seul le premier s'adapte aux vers 3-4: On produira contre luy grans sophismes, Et sera Rome lésée par Albanois, car il a pris parti d'écarter les pressions politiques espagnoles de l'Italie (Histoires 7°, 8° et 10°) en s'alliant avec la France (Histoires 8°, 11° et 13°), ce qui a vivement provoqué la contre-attaque de la part de Philippe II, qui, en s'intitulant Roi Catholique, pour attaquer le pape, avec son général le duc d'Albe s'arme d'abord de l'idéologie sophistiquée théologique et jurisprudentielle qui les exempterait de la lèse-majesté auprès du souverain Pontife (Histoires 14° - 14°c). Et en fait, Rome est menacée d'un siège ou un sac, ses places fortes prises par les Albanois, les troupes du duc d' Albe (Histoire 12°).




Discussion: L'interprétation de ce quatrain était entamée par Dr. N. Centurio (1953, p.118): «Chapeaux rouges, c'est-à-dire les cardinaux, font de l'opposition acharnée au pape Jules III (1550-1555) provenant de la famille del Monte. Il s'agit des questions de l'inquisition et du concile. Et ensuite Pietro Caraffa, son ennemi farouche, comme pape Paul IV, commence la guerre avec les Espagnols. Rome est conquise par les troupes d'Albe.» Les personnages qu'il rapporte ici sont, certes, fort pertinents au quatrain, mais les relations qu'il imagine entre eux ne le sont pas; car, tandis qu'il met le foyer de l'opposition parmi les cardinaux inclusifs du pape (il s'agirait du conflit interne de l'église), il s'agit en fait d'un conflit international triangulaire entre les trois puissances au milieu du XVI e siècle, où l'église romaine tardait à se purifier de toute politique temporelle, l'expression: nouveaux scismes suggérant par son caractère d'un nom commun au pluriel avec le mot: querelles de nature temporelle plutôt des conflits temporels qu'un grave schisme de religion. Et l'affaire de Jules III que Centurio traite comme un des propos de prédiction n'est en réalité qu'un événement historique évoqué à se référer pour le thème de prédiction qui est celui de Paul IV. D'ailleurs il n'arrive pas à expliquer suffisamment " grands sophismes", et la signification de " lésée" n'est pas, comme il le tient, simplement "conquis ( erobert)", mais plutôt "lésé dans son autorité papale et princière (il [Paul IV] voulut dès son couronnement être traité en prince.---Dareste, IV, p.106), étant menacé d'un siège ou d'un sac urgent par le duc d'Albe, un des vassaux au point de vue du pape". Et Michel Dufresne (1995, p.158-159) attribue l'événement à l'avenir (dans le futur au moins après 1995) au quatrain V-46, qu'il apparente d'ailleurs avec le quatrain IV-98, dont l'accomplissement historique il situe en 1557 (1994, p.250-251) et dont l'interprétation se fait en grande partie à son tour sur la base de celle de V-46, ce qui ne semble pas former l'enchaînement des événements principaux de l'histoire comme l'on a coutume de l'envisager avec raison.




Documents cités:

- Bouillé, Amour-Louis-Charles-René de, Histoire des ducs de Guise, I, Amyot, Paris, 1849.
- Centurio, Dr. N., Nostradamus, der Prophet der Weltgeschihte, Richard Schikowski, Berlin, 1953.
- Daniel, le P. Gabriel, Histoire de France depuis l'établissement de la monarchie française dans les Gaules, XI, Arkstée & Merkus, Amsterdam & Leipzig, 1755.
- Dareste, M.C., Histoire de France depuis les origines jusqu'à nos jours, IV, Plon, Paris, 1884.
- Dufresne, Michel, Nostradamus, Quatrième Centurie, Éditions JCL, Chicoutimi, 1994. Dufresne, Michel, Nostradamus, Cinquième Centurie, Éditions JCL, Chicoutimi, 1995.
- Koine, Yoshio, ed. in chief, Kenkyusha's New English-Japanese Dictionary, 5th ed., Kenkyusha, Tokyo, 1980.
- Lemonnier, Henry, Les guerres d'Italie, La France sous Charles VIII, Louis XII et François Ier (1492-1547)(= Ernest Lavisse, Histoire de France depuis les origines jusqu'à la révolution, V. 1, publiée avec la collaboration de MM. Bayet, Bloch, Carré, Coville, Kleinclausz, Langlois, Lemonnier, Luchaire, Mariéjol, Petit-Dutaillis, Pfister, Rébelliau, Sagnac, Vidal de La Blache), Hachette, Paris, 1903.
- Leoni, E., Nostradamus and His Prophecies, Wings Books, New York, 1961, 1982.
- Martin, Henri, Histoire de France, VIII, Furne, Paris, 1860.
- Prescott, William H., History of the reign of Philip the Second, King of Spain, I, edited by John Foster Kirk, J.B. Lippincott Company, Philadelphia, 1855.
- Williams, Henry Smith, The historians' history of the world, I-XXIV, Encyclopaedia Britannica Cie, New York, 1904, 1907 (HH).


P.S. Ce quatrain V-46, publié en 1557 et traitant des événements de 1555-1556, doit-il ne plus être prophétique ? Je ne veux pas admettre le prophète authentique comme rédacteur des quatrains prophétiques dits « rétrospectifs ou après coup », sauf ceux qui ont été publiés incidemment après les événements prophétisés à cause du délai éditorial, en supposant leur fabrication totale par l'auteur aux années 1552-1553, ce qui nous invite à considérer l'année 1554 comme le commencement effectif des prophéties de Nostradamus et l'année de leur édition première (1555) comme leur commencement public. C'est ainsi que VI-47, traitant de l'événement de 1554, semble prophétique effectivement et les quatrains I-18, VII-6, VII-16 et V-46 le sont publiquement. (Cf. mon site web sus-dit).



 
 
Référence:
Élection du pape Paul IV pro-français (1555) et Contre-attaque de Philippe II (1556): V-46
http://cura.free.fr/09-10/1002nihei.html
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